Coldcut – Flashback

Une bonne semaine est passée depuis la soirée finale du festival electro Lyonnais « les nuits sonores » et je n’arrive toujours pas à sortir certaines images de ma petite tête. Je ne sais pas si c’est imputable à mes exces de Red Bull et de plantes grasses, mais en tout cas les sequels sont bels et bien là et j’éprouve le besoin de les partager.

La source de cette obsession : le live de Coldcut, ou les fondateurs du label anglais Ninja Tunes (et oui, encore eux…). Le truc, c’est que leur prestation est venue bousculer mes standards.

Tout d’abord, en terme d’image avec le VJing. D’habitude, quand on parle de VJing, on pense aux images complétement psychédliques projetées sur écrans géants et habilement enchainées sur le son. Et bien là, on était tout simplement sur une autre planete. Coldcut est une sorte de pionnier dans cette discipline. Ils maitrisent l’image et le son en temps réel, les rendant carrément indissociables. C’est simple l’image suit le son, le son suit l’image…

Leur set a débuté avec Man in a garage, morceau de leur dernier album illustré pour l’occasion avec une espèce de lapin chanteur – cf photo ci dessus. A ce moment là, je me disait que leur show était bien orchestré, que la synchro était vraiment au poil (sans jeu de mots) car le lapin chantait sans contre-temps.

En fait, les deux anglais ont mis au point une technologie (et un logiciel du nom de VJamm) qui leur permet de mixer / scratcher l’image en même temps que le son, ou scratcher le son en même temps que l’image; de toute façon les deux média ne font plus qu’un. Et vu qu’ils samplent beaucoup de films, cartoons, et autres documentaires, le reste du show est devenu réellement intéressant. Là où j’ai pris conscience du potentiel, c’est quand ils ont commencé à scratcher sur la voie d’une femme, tiré de je ne sais quel film. En avant, en arrière, au ralenti, en accéléré…toujours dans le rythme, un vrai truc de fou. Et tout leur set est structuré autour de ça.

Ca fait un petit moment qu’ils expérimente la chose vu que leur album Let us play (sorti en 1997) était déjà construit autour de ce délire audiovisuel. La vidéo de Timber est une bonne illustration de leur approche. Un peu novateur dans leur style, les anglais.

La deuxième baffe qu’ils m’ont distribué au cours de cette soirée, concerne le son bien évidemment. Coldcut sont capable de jongler entre les styles musicaux avec la plus grande classe. Ainsi, ils passent d’un morceau d’ambiante, à du hip hop, et à de la jungle très naturellement et tout en y incorporant une multitude de samples comme du French Cancan, ACDC, ou encore du KRS ONE… Un vrai régal d’autant plus que le sound system était dopé comme il se doit pour l’occasion, donc ça remuait pas mal. En plus, j’avais un peu peur qu’ils nous fassent un set calqué sur leur dernier album, mais pas du tout. Nous avons eu droit à une sélection qui couvrait toute leur production depuis leurs débuts. La totale.

Le résultat a été une ambiance de malade pendant une seule petite heure (Les organisateurs des nuits sonores étant assez rigide de ce côté là, nevermind…). Aujourd’hui, cela ne m’empèche pas d’avoir des flash où je me vois rembondir avec l’intégralité de la salle (encore blindée malgré l’heure tardive – 4 à 5h), complétement délirant, avec la maxi banane comme tout le monde autour de moi d’ailleurs. Une expérience que j’aimerai renouveler plus régulièrement.

Et quoi de mieux pour conclure que l’un de leurs Mixes tiré d’un podcast de Solid steel.

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Une réponse à Coldcut – Flashback

  1. SdC dit :

    une bonne paire de baffes c’est bon pour la mémoire !!

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