En hommage à Serge Gainsbourg

A la fin du mois de février dernier, la sphère musicale s’est rappelée que quinze ans plus tôt disparaissait Serge Gainsbourg. C’était le 28 février 1991. RIP.
Bien sur la célébration avait été préparée en particulier avec un album spécial proposant des covers (reprises) par la scène pop du moment. Résultat bien mièvre, rien de bien extraordinaire et en tout cas rien qui ne vale de s’extasier comme on a pu l’entendre. Le pompom étant la soirée sur Canal+ présentée par Emma de Caunes intronisée pour l’occasion maitresse ès-Gainsbourg, peut-être par filiation…
Enfin tout cela est bien anecdotique finalement ce qui compte c’est plutôt ce que Mr Gainsbourg a laissé. Cela n’a pas été facile, mais il a déroulé son style malgré les modes, les quelques compromis (nécessaires) pour livrer un héritage qui le dépasse aujourd’hui largement. C’est peut être un juste retour des choses, lui qui n’a cessé de chanter le poète maudit pour en définitive l’incarner.

Les extraits choisis pour mon hommage bien égoïste à Serge Gainsbourg sont issus de deux albums radicalement différents qui ont quinze ans d’écart.
Tout d’abord c’est un extrait du premier album de FFF : Blast culture. Cet album a sonné l’apparition d’un son exclusivement réservé aux américains jusqu’alors. Nous sommes en 1991 et Marco Prince et sa bande agitent le Paris Funk et rock à leur manière depuis quelques années. Un groupe qui mélange le noir et le blanc et fait sonner des cuivres, une grosse basse derrière le chant de Marco. Ce dernier a bossé dur pour être capable de faire groover du …français, comme de sortir un méchant rap avec un flow à faire palir les meilleurs MC ricains.
Trève de bavardage voici une version du Requiem pour un con qui est « dans l’esprit ».

  • Requiem pour un con, FFF (Sony music 1991).

Le deuxième extrait est issu du dernier album de The Herbaliser : Take London. Avec cet opus les anglais de Ninja Tune reviennent à leur meilleur niveau (si je peux me permettre) et comme ils sont intelligents, ouverts et ont l’oreille éclectique font appel à un autre dandy de la scène française : Katerine. Le mods au sous-pull malicieux et au verbe irrévérencieux vient signer un texte taillé comme un costard sur mesure. Derrière lui, l’orchestration est en elle-même un hommage à S. Gainsbourg ; écoutez la texture de la basse qui débute le morceau… Puis laissez vous emmener, l’hômme à tête de choux revient nous hanter.

  • Serge, The Herbaliser feat. Katerine (Ninja Tune 2005)

PS: FFF pour Fédération Française de Funk, écouter l’album pour d’autres explications…

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5 réponses à En hommage à Serge Gainsbourg

  1. lolo dit :

    Je complète ta dédicace avec un officiel, sergegainsbourg.artistes….

    quelques échantillons d’un des meilleurs albums de reggae…
    http://www.smokecds.com/cd/33187

    et quelques infos sur Herbaliser avec leur site http://www.herbaliser.com

  2. SdC dit :

    Yep Lolo j’ai bien hésité à mettre un morceau d’Aux armes etc. L’occasion se représentera…
    Merci pour le lien vers Herbaliser, honteusement oublié

  3. kjb13 dit :

    L’album des reprises de Gainsbourg sur le labelhttp://www.tzadik.com/ (label de John Zorn): "Great Jewish Music"avec des reprises par M.Patton, Medeski Martin Wood, J.Zorn…
    et des versions plus Jazz de Pierre Alain Goualch , n’hésitez pas à aller voir la video de son concert à Lyon , sur les reprises du requiem pour un con, du poinçonneur des lilas et Elisa. goualch.blogspot.com/2006…

  4. SdC dit :

    tout cela vaut bien un deuxième billet non ?

  5. kjb13 dit :

    yes , et pourquoi pas un billet sur des reprises" mortel"sur des groupes "mortel" pour faire un lien et partir sur autre chose , avec par exemple : les versions reggae du dark side of the moon qui s’intitule " Dub sides of the moon " uncarved.org/blog/?p=179

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