Filastine’s Dirty Bomb

filastine dirty bomb

Aucune guerre n’est propre
Filastine le sait certainement mieux que pas mal d’entre nous.
Si on connait Filastine pour sa musique, il ne faut pas oublier Filastine l’activiste. Animateur de l’Infernal Noise Brigade et coordinateur des « tactical mobile rhythmic unit » lors du sommet de l’OMC à Seattle en 1999 qui marque l’apparition du 1° IMC aka Independant Media Center et l’irruption du mouvement social mondial dans le paysage des agences de presse (qui font tout pour l’ignorer).
En 2006, Burn it crée la surprise tant chez les amateurs d’électro, de hip-hop ou de world et pose la première pierre d’un nouveau parcours musical à l’image de son cheminement sur les sentiers de traverse du vaste monde. Filastine en 2009 lâche sa Dirty Bomb: music is the weapon of the future.

Un monde à inventer
Je n’ai jamais entendu ailleurs la musique de Filastine.
Son alchimie musicale résulte bien entendu d’une technique (Filastine est percussionniste) et de l’utilisation des machines pour synthétiser ses beats, enfiler les kicks. Mais ce qui frappe le plus c’est l’immense humanité qui transpire track après track. Pas synthétique du tout.
Filastine nous plonge dans un son urbain pour mieux aller y chercher la respiration des hommes, des femmes faite d’inspiration, d’expiration, de souffle. Un souffle que Filastine quête pendant ses pérégrinations enregistrant un Mc aborigène australien ici, une chanteuse gitane là-bas.
Filastine donne envie de danser malgré les bombes qui tombent. Sa Dirty Bomb est méchamment organique, humaine et c’est bien ce qu’il y a de plus dangereux dans cet album.

Album contagieux
Il m’est toujours difficile de « catégoriser » un artiste, un album et de proposer des références pour donner l’appétit et nourrir un peu plus votre curiosité.
Si vous ne connaissez pas Filastine et pour vous donner une idée je pourrais vous dire hip-hop, électro ou je ne sais… J’aurais pu créer une catégorie électro worldbeat.
Alors dites-vous par exemple que l’ancien batteur originaire de Seattle serait parfait pour la programmation d’une émission de la Planète Bleue d’Yves Blanc. Emission radiophonique majeure du paysage sonore francophone. Dites-vous aussi que Muslimgauze pourrait être un frère d’arme.
Mais n’oubliez pas ; un morceau n’a pas besoin d’être binaire chanté en anglais pour définir un nouveau standard pop.

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