Chaud les Francos

affiche du festival des francopholies 2006
Un aperçu caliente du festival rochelais de musique francophone

En vacances dans le coin, et sans ticket à 34 euros pour cramer sur le grand parking, pardon, sur la grande esplanade, je me rabattais sur une chaude déambulation nocturne, autour des scènes gratuites et off du festival de musique francophone de la Rochelle.

Autour du vieux port, les habituels dizaines de stands où l’on peut s’équiper de kebbabs, de rajouts de cheveux, de sandales, de djembés, de gadgets électroniques chinois, de blousons en cuir, de moules, de portraits caricaturés ou non, de bangs, de tatoos, de fringues indiennes et de frites, s’étalent de chaque côté de l’ancestral bassin, créant le bordel commun à n’importe quel festival ou zone estivale à touristes qui se respecte.

Au fond, la fameuse grande scène, et de chaque côté du vieux port, deux scènes gratos. C’est sur l’une de celle-ci où une carte blanche aux gens du nord de la France avait été donnée que nous découvrions M.A.P. (aka Ministère des Affaires Publiques), groupe de rap énergique mêlant grosse basse, accordéon et violon. Amour, politique, travail et loose, les textes abordent, avec humour et pertinence leur quotidien par toujours fendard. Ils s’éclatent sur scène et commmuniquent leur joie de chanter. Ils sont en tournée.

Le off maintenant : à la Calhutte, excellent petit bar du quartier St Nicolas, les « Face à la Mer », groupe de 5 parigotes avec guitare, violon et acordéon (c’était la soirée) et une chanteuse. Je ne sais pas ce que fait la 5°, elle n’était pas là. Elles chantent l’amour, les femmes et les hommes avec une scotchante sensibilité et de belles compositions, créant une atmosphère rare et poétique. Elles ne tournent pas beaucoup, alors si vous avez cette chance…

En scène libre, il y a tout un tas d’amateurs qui posent leur son de manière anarchique (en apparence tout du moins) et entre le faux Sinclair et ses bandes pré-enregistrées, les joueurs de poubelles 100 litres et les sempiternelles péruviens, ma mention spéciale va aux 3 gringalets qui s’installèrent à 23 heures dans un petit parc à 30 mètres d’un bar crachant bruyamment sa techno sur l’extérieur, que l’on retrouva 3 heures plus tard au même endroit devant 5 personnes, reprenant fidèlement un « J’aime regarder les filles », un titre qui leur assura un triomphe bien mérité.

A part ça il a bien fallu s’hydrater pour oublier qu’on loupait Katerine au Casino Barrière (on l’avait déjà vu mais bon…) et pour ne pas finir comme un vieillard caniculé.

Pour fêter la fin du festival et Patrick Coutin :

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