Billie Holiday : La Lady Day
Ce surnom lui a été donné par Lester YOUNG car elle refusait d’aller chercher les pourboires sur les tables. Billie Holiday a brulé sa vie par tous les bouts, ses frasques amoureuses, ses passages à l’ombre, ses excés de drogues et d’alcool (les cachets étaient en pourboires ou en alcool, eh! oui années 30, les années folles) n’altéreront que peu sa voix, mais auront raison de son corps qui cède en Juillet 1959.
Billie Holliday a 44 ans.
Une chanteuse noire dans un pays de blancs
Billie HOLIDAY est noire dans une amérique marquée par la ségrégation raciale. Au cours de ses premiéres tournées (1938), elle est exclue des restaurants et hotels ou descendent les musiciens : WHITE ONLY.
Les Strange Fruits
L’ année suivante, Billie Holiday introduit dans son tour de chant « Strange fruit », un réquisitoire contre les lynchages de noirs dans le sud-est des Etats-unis (adaptation d’un poème d‘Abel MEEROPOL, enseignant juif du Bronx, membre du parti communiste clandestin).
Columbia Records refuse d’enregistrer ce morceau. Une fois gravé sur le petit label Commodores record (1939), la chanson subit le boycott de la plupart des stations de radio.
Dans les années 50, si elle n’était pas en prison (drogue), elle passait au Carnegie hall, et quand New-York l’interdisait, elle jouait dans un petit bar dans le Connecticut jusqu’au petit matin.
Un extrait de son avant dernier album : LADY IN SATIN (1958) considéré comme son préféré, où l’on entend une scène d’enregistrement assez laborieuse sur « the end of a love affair » n.15 et le fameux strange fruit.
En totalité « I’m a fool to want you », le morceau qui ouvre l’album.