Une pochette en couleur simple.
On y voit un homme coiffé d’un pork pie, qui semble accorder sa guitare, seul face à son micro. Sa barbe souligne un profil qui pourrait être celui d’un boxeur. L’ambiance de cette photo sépia est celle du calme d’avant concert.
Au verso de la pochette apparait un dessin au crayon, beaucoup plus nerveux, en contraste avec le calme photographique du recto.
Le personnage dessiné est-il l’autre face de Charlie Winston ? Une mutation graphique qui s’incarne une fois sur les planches ?
Ecoute le calme avant la tempête dit un proverbe chinois. Posons le disque dans la platine.
En réalité je triche et je vous le dis.
Une surprise à l’invitation d’un pote qui vous dit un soir, « viens boire une bière, y’a un bout de concert et ça devrait le faire… » Comment résister à ces alitérations autour du houblon ?
Charlie Winston. L’homme est anglais et se balade pour présenter « Going Hobo » son 2nd EP.
Hobo, peut-être la contraction de Homeless Brother ? Celui qui va de ville en ville, la guitare sous le bras, quelques albums dans le sac à vendre en fin de concert.
Charlie Winston arpente les bars et scènes qui veulent bien le recevoir, pour un soir. Il vit sa bohème à l’ancienne. Je ne peux m’empêcher de penser un instant et en vrac à un Cody Chestnut, un Moby et allez j’ose, un Buckley… Confrontation directe et voulue sur scène avec les gens. Ou plus prosaïquement résultat de la politique mathématique et froide de gestionnaires de stocks des majors musicales ?
Finalement les 30/40 personnes présentes ce soir là s’en foutent, pas de doute. Pas besoin d’être 30 000 sardines dans un stade pour vibrer à l’unisson.
Avec sa guitare, devant son micro, Winston le « hobo » se mue et je comprends maintenant le pourquoi de cette pochette. Il y a bien la tempête après le calme.
Si Charlie « the Hobo » Winston passe dans le coin, passez boire une bière, vous ferez une affaire.
Une paire d’extraits :
Like a HoboMy Name
Et pour en savoir plus : son blog et son Myspace, on en parle aussi ici.