L’union des musciens de jazz publie une lettre ouverte pour la dépénalisation du P2P : c’est courageux, le seul hic c’est qu’aux dernières nouvelles les ventes de jazz et musique classique confondues totalisent moins de 5% des ventes de cd en France. Relayons cette info pour souenir une minorité active qui fait preuve de bon sens.
Pendant ce temps on trouve dans Epok, le magazine gratuit de la Fnac, les différents postes budgétaires qui composent le prix d’un Cd. C’est dans que l’on trouve cet article, qui donne aussi (surtout ?) la parole au boss de l’enseigne verte et blanche qui bénéficier en même temps d’une tribune ouverte pour se plaindre.
C’est donc le cd de Thomas Fersen qui sert de cobaye, le prix de son Cd se dissèque ainsi (via Siteparc):
Investissment de la production
- Prise de son : 13 500 €
- Montage : 7 000 €
- Mixage : 19 000 €
- Loc matos : 450 €
- Repas : 1 625 €
- Founitures (CD vierges, disques durs) : 3 000 €
- Salaires : 75 230 € (4 musiciens, une chorale, ingé son, chanteurs, backliner…)
- Création graphique : 31 500 €
- Budget de lancement : 12 000 € (mini concerts, déplacements télé)
- Achats pubs : 140 000 €
- Points de présence magasins : 25 000 € (corners, plv, points d’écoute)
- Affichage : 22 000 €
- Communication sur les concerts : 45 000 €
- Clip : 40 000 €
- Spot tv : 5 000 €
- Photos presse : 3 000 €
TOTAL : 443 305 €
Coûts maison de production : 110 000 € (25% du sous-total)
TOTAL : 555 000 €.
La Fnac achète le Cd 13.63 € et le vend 17,99 € en rayon.
Deux trois détails semblent être omis dans cette article, en, particulier, les accords commerciaux entre les maissons de production, les boites de distribution et les vendeurs finaux (Vrigin…). Il y a là tout un système de retour des produits, de marges arrières etc.
Mais là je me tais, et laisse la parole à KJB13 qui saura nous éclairer sur les méandres du système… No worries !
je voudrais effectivement rajouter quelques petits détails suite à l’article sur Epok .
1.Il ne précise pas que le prix annoncé (17.99) c’est un prix vert et que le prix vert dure en moyenne 1 mois et qu’ensuite le prix de vente va augmenter de 5 à 6 euros et c’est là que l’enseigne va gagner de l’argent (une des lignes de conduite est quand même de ne pas vendre de produits en prix de fond (non prix vert) à moins de 25 à 30% de marge!!!).
2.Comment achetons-nous nos produits?
Aujourd’hui un distributeur qui veut être référencé dans une enseigne,doit d’abord négocier un droit d’entrée = une remise de base, (que le magasin achète 1 cd ou 250 cd, il aura automatiquement une remise entre 3 et 5%), ensuite suivant la quantité commandée, on négocie une sur-remise (en général de 5%), enfin la déco pour l’artiste (PLV…) et le point-écoute peuvent-être négociés au niveau national (à ce moment là on ne te demande pas ton avis).
De plus, aujourd’hui beaucoup de produits (dont celui de Thomas Fersen, je pense ) sont centralisés, c’est à dire tout est négocié à Paris (commandes, déco…) pour tous les magasins nationaux ce qui en résulte que chaque magasin n’est pas autonome dans ses choix de quantité, de déco, de point écoute et en général Paris obtient de très bonnes remises sur l’achat global national.
3.Comment gagner plus de marge?
Si l’album de T.Fersen se retrouve dans une offre à 8.99 euros (dans quelques mois), le magasin retourne les produits achetés à 13.63 ht, il les rachète à peu prés 5 euros pour pouvoir les vendre à 8.99 euros et quand l’offre est terminée, le magasin les revends en prix de fond à 21 euros ( je vous laisse faire le calcul…).
moins d’un an aprés l’album de T.FERSEN est à ??http://www.fnac.com/Shelf/articl...